C’était à la fin d’un long discours mais Michel Barnier a fait de la défense de « l’influence française » dans un monde « dangereux, instable et fragile » le fil rouge de son action européenne et internationale. Le Premier ministre a rappelé que 3 millions de Français vivent à l’étranger et que le pays devait défendre partout ses intérêts « avec patience et sans arrogance ».
Même si elle semble en perte d’influence dans l’Union européenne, l’ex-négociateur du Brexit et commissaire européen se dit convaincu que la France « a un rôle majeur à jouer pour continuer de faire changer l’Europe ». Écologie, numérique, santé, espace, défense, tels sont les domaines à labourer, et Barnier promet que ses ministres rendront compte « régulièrement » au Parlement des négociations européennes.
Soutien à l’Ukraine et au Liban
Il a réaffirmé le soutien « à la souveraineté et la liberté » de l’Ukraine dans la ligne suivie depuis l’invasion russe de 2022. Prônant une France « active au Moyen-Orient » et attentive au sort du Liban, il a réitéré « l’appel de la France à un cessez-le-feu à Gaza » et son soutien à « une solution à deux États », israélien et palestinien, un de ses rares propos salué à la gauche de l’Hémicycle.
Et sous l’œil du ministre des Armées Sébastien Lecornu, Michel Barnier a promis qu’il poursuivrait l’effort de défense via la mise en œuvre de la loi de programmation militaire 2024-2030, sans spécifier si la dépense serait davantage étalée comme le redoutent certains militaires.